Lise Bourbeau est une auteure allemande connue pour son livre Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. Elle a écrit deux autres best-sellers Ecoute ton corps et Ecoute ton corps, encore !
Suite à la publication de ces livres, les lecteurs du monde entier lui ont adressé des courriers, demandant plus d’informations. Elle a ensuite publié d’autres livrets, faisant partie de la Collection Ecoute ton corps, traitant un sujet à la fois. Cette collection compte 7 livres en tout.
Aujourd’hui, je veux vous faire un retour sur le 2ème livre de la collection Ecoute ton corps sur La responsabilité, l’engagement et la culpabilité (5€, lien Amazon, lien Fnac)
Mon avis détaillé
C’est le livre auquel Lise Bourbeau fait le plus référence. La responsabilité et la culpabilité sont des notions tellement importantes dans la vie de chacun que la plupart de nos souffrances viennent de la mauvaise compréhension de ces notions. Pour mettre les choses au clair, Lise Bourdeau définit ces notions de façon suivante :
Être responsable, c’est la qualité de celui qui assume les conséquences de ses décisions, de ses actions, de ses paroles et de ses réactions.
S’engager, c’est se lier par une promesse verbale ou écrite avec soi-même ou envers quelqu’un d’autre.
Être coupable, c’est vouloir et savoir que l’on pourrait nuire ou faire du tort à soi-même ou à quelqu’un d’autre et décider de le faire quand même.
Se sentir coupable, c’est se croire coupable et ce, en fonction de nos propres valeurs qui viennent elles-mêmes de nos croyances.
Le livre me parle particulièrement car je me sens toujours coupable. Je peux être stressée tout d’un coup car je repense à cette fois où j’ai mal parlé à quelqu’un, où j’ai mal réagi et je pouvais donc revivre cette même expérience désagréable des dizaines ou des centaines de fois et me sentir coupable comme au premier jour. La lecture du livre m’a fait beaucoup de bien, même si j’aurais aimé qu’il soit deux fois plus long. Aahahhaah.
La première chose que l’auteure met en lumière, c’est l’indépendance émotionnelle. C’est à dire que nous ne sommes pas responsables de l’émotion des autres, car nous ne sommes pas dans leurs têtes. Je pense que cette notion d’indépendance émotionnelle est mieux expliquée dans le podcast de Clotilde Dusoulier ici. Ainsi, si je suis gentille avec quelqu’un, ce n’est même pas sûr que cette personne se sente bien grâce à ma gentillesse. Au contraire, si je suis désagréable avec quelqu’un, rien ne garantit que cette personne soit blessée par mes paroles.
Il est très facile de se mettre dans le rôle de victime. Car on met nos émotions dans la main de quelqu’un d’autre. Or, c’est à nous d’assumer la responsabilité de nos émotions. Quelqu’un nous insulte. On se met en colère ou on reste calme, c’est à nous de décider.
Dans le cas contraire, beaucoup sur-estiment leur pouvoir sur les émotions des autres. Certains pensent par exemple ne pas pouvoir quitter leur conjoint(e) car « elle mourra de chagrin sans moi », pour découvrir par la suite, qu’au contraire, elle s’en sort beaucoup mieux depuis qu’elle n’est plus avec lui.
La deuxième idée qui revient souvent dans les questions réponses, c’est l’engagement. En fonction de nos valeurs, nous nous imposons des engagements que nous n’avons jamais acceptés verbalement, ou par écrit, ou que nous avons acceptés malgré nous. La charge mentale que beaucoup de femmes s’imposent par exemple, vient des valeurs et devoirs personnellement acquis par l’éducation ou l’expérience de la personne. Mais en réalité, il n’y a jamais eu d’engagement verbal ou écrit entre les deux conjoints, pour dire que la femme doit faire ci à la maison, et le mari doit faire ça.
Qui vous a imposé que la maison soit propre tout le temps, à part vous-même ? Qui vous a imposé de vous occuper de vos parents malades, ou de vos amis en galère, à part vous-même ? Vous pouvez vous engager à faire quelque chose si celle-ci vous plaît et est issue de votre amour. Si la tache devient trop difficile, vous pouvez vous désengager à tout moment.
J’ai complètement arrêté de faire des efforts, ne serait que pour un dîner ou un déjeuner, juste pour « faire plaisir » à quelqu’un. Si ça ne me plaît pas, je ne participe pas tout simplement. Si ça se trouve, cette personne m’a invitée, pas par plaisir, mais parce que « ça ne se fait pas » de ne pas m’inviter. Même les liens familiaux n’ont pas de poids pour moi si j’estime que la personne n’a pas de place dans ma vie. J’ai le devoir de me mettre en première priorité. Car si je ne suis pas responsable de moi et de mes émotions, personne ne le sera à ma place.
Dans le petit livre, il y a tout un tas d’exemples : relations parents-enfants, amis, conjoints… et chacun trouvera dans ce livre un reflet de soi-même car les questions couvrent beaucoup de domaines. Il y a quelques questions qui ont été traitées dans d’autres livres de la collection Ecoute ton corps, mais les réponses sont différentes selon le thème du livre, car on peut regarder une situation sous plusieurs prismes. J’ai aimé retrouver ces mêmes questions ici, et choisir la solution selon l’angle qui me convient le mieux.
Bref, encore un très bon livre écrit par Lise Bourbeau, à lire et à relire (5€, lien Amazon, lien Fnac)
Quelques exemples de questions traitées dans ce livre
- Que veut dire “être responsable”?
- Comment être soi-même sans blesser personne autour de soi?
- Je suis une personne très spontanée. Je travaille en groupe et je donne souvent mon opinion. Je trouve cela important d’être vraie. J’apprends par la suite que certaines personnes se sont senties attaquées. De plus, mon patron m’a aussi demandé de faire plus attention. Quelle attitude adopter?
- Comment aider une personne qui fait une dépression?
- Comment ne pas me sentir coupable quand mon conjoint me délègue constamment ses responsabilités? Que voulez-vous dire exactement par l’expression “s’engager”?
- Je suis constamment à l’étude de moi-même, utilisant soit les événements qui m’entourent, soit les paroles que j’attire des autres, etc. Je finis par trouver cela épuisant de toujours me demander ce que j’ai à apprendre de mes expériences. Je veux être une personne responsable et je veux savoir comment m’y prendre pour que cela soit plus facile. Suis-je trop perfectionniste?
- Dans votre notion de responsabilité, vous semblez éliminer l’idée que l’union fait la force. Ne serait-il pas plus juste de partager la responsabilité afin de vivre plus d’expériences?
- Doit-on donner des conseils quand l’autre ne demande rien?
- Peut-on lire ou écrire un passage du livre sur les malaises et maladies pour aider quelqu’un à prendre conscience de ce dont il souffre?
- Quelle est la cause des cataclysmes naturels, des contaminations, des épidémies, des famines, etc., dans un endroit ou un secteur particulier si, comme vous le dites, ces gens ne sont pas responsables?
- J’ai beaucoup de difficulté avec la notion de responsabilité. Je me suis fait battre et j’ai subi des privations de toutes sortes. Il me semble que je n’avais pas toujours tort. Qu’en pensez-vous?
- Quand quelqu’un nous demande de l’aider, de faire son bonheur, comment le faire sans se sentir responsable des résultats?
- Je suis une personne responsable et je trouve cela lourd d’en avoir autant sur le dos. Que faire pour ne pas me sentir coupable quand je n’arrive plus à tout faire?
- Que faire avec des gens qui ne veulent pas s’aider eux-mêmes et qui préfèrent blâmer les autres pour leurs difficultés ou leurs maladies? Que faire quand ils se fâchent lorsqu’on leur donne des indices ou des moyens de s’en sortir?
- De quelle façon doit-on se comporter devant une personne qui est malade et qui utilise sa maladie pour se faire aimer?