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Je me souviens de chaque bijou en perles que j’ai. Parce que je les ai tous perdus. S’en suivaient, à chaque fois, 2h de recherche intensive avant de conclure que (1) soit j’ai mis à la poubelle par mégarde (2) soit il est tombé de ma main/mon cou à cause d’un fermoir défectueux.
Selon l’astrologie indienne, je dois porter des perles jusqu’à 20xx, mais je me suis dit que j’allais encore les perdre et je me suis complètement désintéressée du sujet jusqu’à mon bijoutier vietnamien me montre sa collection de perles japonaise Akoya (perles d’eau de mer). Chaque mollusque ne donne qu’une ou deux perles à la fois (contrairement à 20-30 perles d’eau douce), d’où le prix très élevé.

Ca m’a donné envie mais je ne voulais pas me payer des perles Akoya si c’est pour les perdre après. J’ai préféré les perles d’eau douce. Mais comment trouver des bijoux à ma taille ? Tout me paraît très grand et très gros. Je me suis rappelée du salon Bijorhca où j’ai vu des perles vendues au mètre. En Turquie, j’ai revu ces fils de perles d’eau douce, entre 40cm et 50cm. Puisque c’était dans un magasin cheap, les perles n’étaient pas très rondes et ont beaucoup de défauts, mais sachez qu’on peut acheter des perles de bonne qualité au mètre chez les pros.

C’est souvent comme ça que les bijoutiers ont du profit; car faire des colliers en perles ne demande pas beaucoup de dextérité (c’est juste ch*ant), ça ne leur sert à rien d’acheter des colliers déjà tout faits. En plus, acheter un « rang » ou un « brin » de perles signifie que les perles sont déjà percées (donc du travail en moins). En général, ces perles pré-percées ont quelques défauts, c’est pour ça qu’on ne les a pas gardées intact pour les pendentifs par ex. Les trous vont être faits là où il y a des défauts. Ca permet d’avoir des perles moins chères tout en ayant quand même une jolie partie visible.
En 2022, mon autre bijoutière viet a acheté plusieurs mètres de perles d’eau douce et en a fait des bracelets sur mesure. C’étaient des perles d’eau douce, plutôt rondes, couleur champagne. Malheureusement elle n’était pas très consciencieuse et mettait des perles dans un ordre aléatoire au lieu de mettre des perles de même couleur côte à côte, ça m’énervait à chaque fois que je regardais mon bracelet. Bref, la perte de ce bracelet ne m’a pas touchée autant que la perte du bracelet en argent oxydé sur la photo.

Cette année, j’ai décidé de faire mon propre bracelet en perles, comme ça je peux mettre les perles dans le bon ordre, et écarter les perles que je juge pas assez belles. J’ai acheté des perles d’eau douce au brin chez Cookson (dites rondes sur le site mais c’est plutôt en forme d’œuf), 4-4,50 mm, blanc naturel, brin de 40 cm, quasiment pas de défauts

J’ai acheté du matos nécessaire : du fil, les fermoirs et anneaux en argent 925 chez Cookson, deux charms Pandora en argent sur Vinted (14€) et c’est parti !
D’où viennent les perles (source)
Tous les mollusques à coquille sont susceptibles de produire des perles composées de carbonate de calcium. Toutefois, leur qualité va dépendre de leur espèce, ainsi que des conditions de température, de salinité et de nutrition de l’animal. Les plus belles perles utilisées en joaillerie proviennent généralement d’huîtres marines des régions chaudes, de part et d’autre de l’équateur.
La fameuse théorie du grain de sable comme élément déclencheur de la biominéralisation, si répandue soit-elle, ne repose sur aucune réalité scientifique, de même qu’aucun grain de sable n’a jamais été trouvé à l’intérieur d’une perle.
Si les causes véritables de la formation des perles demeurent mal connues (virus ? bactérie ?), toute formation de perle résulte d’un déplacement de cellules épithéliales sécrétant la coquille à l’intérieur du tissu conjonctif du manteau du mollusque.
Depuis que les japonais ont trouvé la manière d’obtenir des perles de culture, quasiment plus personne n’a accès aux perles naturelles – car ça coûte super cher. J’ai eu deux perles naturelles, en mangeant des huîtres ahahah mais elles n’étaient pas très grosses, ni belles, ni rondes, dommage !
Comment choisir ses perles ?

Il y a 7 critères qui déterminent la valeur des perles.
La brillance (Luster) : C’est le critère le plus important pour évaluer une perle. Elle dépend de la qualité de la nacre : plus elle est épaisse et dense, plus la perle réfléchit fortement la lumière. Les perles Akoya ont un éclat métallique froid, tandis que celles des mers du Sud (South Sea Pearls) ont une lueur douce et satinée. Une perle terne, sans éclat, a une valeur très faible.
La forme (Shape) : La forme ronde est la plus prisée et la plus rare. Les autres formes (ovale, goutte, baroque…) sont aussi recherchées, surtout si elles sont bien symétriques. Les formes irrégulières peuvent séduire certains collectionneurs.
La couleur (Color) : Elle comprend trois couches : la couleur de base, les reflets et les irisations. Chaque type de perle (Akoya, Tahiti, Mers du Sud, Eau douce) a ses couleurs caractéristiques, certaines étant plus rares et donc plus précieuses.

La surface (Surface) : Aucune perle n’est parfaite. Les imperfections (taches, irrégularités) influencent la valeur selon leur taille, leur quantité et leur emplacement. Une perle presque lisse ou avec un défaut bien placé (caché lors du perçage ou du montage) aura plus de valeur.
La taille (Size) : Plus une perle est grosse, plus elle est précieuse. Toutefois, la taille maximale varie selon le type de perle : une Akoya de 9,5 mm est rare et peut coûter plus cher qu’une perle des mers du Sud de 11 mm.
L’origine (Origin) : Les perles naturelles sont extrêmement rares et coûteuses. La plupart sont des perles de culture. Les perles d’eau douce sont moins chères car elles sont produites en plus grande quantité (jusqu’à 30 par mollusque), alors que les perles d’eau salée sont généralement plus brillantes, plus rondes et donc plus valorisées.
L’uniformité (Matching) : Pour les bijoux composés de plusieurs perles (colliers, boucles d’oreilles), l’homogénéité en couleur, forme, taille et éclat est cruciale. Une parfaite harmonie entre les perles augmente considérablement leur valeur.




Mon bracelet
Quand j’ai vu ce charm Pandora x Disney, j’ai su qu’il fallait absolument l’intégrer à mon bracelet; ça fait très « Blanche Neige » mais ça va drôlement bien ensemble !

J’ai trouvé un autre charm dans le thème. C’est une collection spéciale de Pandora, sortie en 2023 pour fêter les 10 ans du Charm Club, en argent sterling, plaqué or rose 14k, avec un petit diamant de laboratoire et une vraie perle d’eau douce. Le charm coûtait 69€ neuf mais je l’ai eu sur Vinted pour 15€.




Au début, je voulais mettre un fermoir à mon bracelet mais quand j’ai lu qu’il fallait l’enlever à chaque fois qu’on touche un produit chimique (crème, savon, liquide vaisselle…), je me suis dit qu’un fil élastique aurait été plus pratique. J’ai donc acheté en plus du fil élastique Magic Stretch 0,5mm de diamètre.
J’ai trop hâte de tester le matos donc j’ai fait le bracelet sans attendre l’arrivée du charm. Le nœud du fil est caché par un anneau en argent 925 à écraser. Le trou des perles est trop petit pour cacher le nœud malheureusement. Le diamètre du fil est parfait, les perles ne bougent pas facilement sur ce fil. J’ai essayé de faire passer 2 fils mais sans succès, j’espère qu’un seul fil sera suffisamment costaud.


Quand les charms sont arrivés, j’ai défait le bracelet et intégré les charms. J’ai testé les deux. Je pense que la coquille sera plus dans le thème. La pomme sera encore plus jolie avec des perles plus grandes. Qu’en pensez-vous ?



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