Mycose / Candidose Vaginale Chronique : Comment s’en débarrasser?

Après plus de 30 ans où je n’ai jamais su ce que c’était une mycose vaginale, j’ai dû faire face à cette notion pour la première fois en Octobre 2021.

Après un hammam beaucoup trop chaud, et un maillot de bain mouillé gardé trop longtemps, j’ai commencé à avoir des démangeaisons, puis beaucoup de douleur.

Ne pouvant pas dormir la nuit, je suis allée à la clinique la plus proche au petit matin. En Thaïlande, où j’étais, on pouvait aller aux urgences et se faire traiter sans attente.

Deux analyses plus tard, on me confirme une candidose vaginale (un prélèvement a été fait pour déterminer quels champignons c’étaient) et une infection urinaire.

On m’a donné des antibios pour traiter l’infection urinaire – qui malheureusement ont aussi l’effet indésirable d’empirer la candidose vaginale – et une ovule de 500g à insérer dans le vagin la nuit + une crème pour les démangeaisons. L’ovule n’est pas agréable à insérer, mais comme elle est concentrée, on n’en a besoin que d’une seule nuit.

2-3 jours plus tard, tout n’était qu’un vague souvenir désagréable.

Quelle ne fût ma surprise quand le même problème est revenu un mois plus tard, juste après mes règles ?

Puis un mois après, encore après mes règles ?

J’ai fait une série de tests, frottis, radios… juste pour découvrir que tout va bien, et que je ne vais pas mourir 😀 mais les médecins et gynécos ont l’air hyper relax par rapport à ça, comme si c’était un problème chronique et inévitable – alors que j’ai pu l’éviter pendant plus de 30 ans.

Je refuse que les mycoses s’installent de façon permanente chez moi et décide de ne plus utiliser les antifongiques à chaque fois.

A mon avis, j’avais un dérèglement de pH, qui ne s’est pas réglé tout seul, donc je vais aider mon corps à revenir à un pH idéal et retrouver son microbiome.

Attention ! Il faut faire la différence entre la candidose (un champignon) et les maladies sexuellement transmissibles (des bactéries). C’est pour cela qu’il est important de faire d’abord des analyses chez un gynéco (ou au laboratoire) comme moi, avant d’opter pour un traitement. Mon article ne concerne que la candidose vaginale

Aider le corps à combattre les champignons

J’ai fait des recherches :

  • la candidose est présente en permanence et partout, sur nous
  • normalement notre corps est capable de la maintenir à un niveau acceptable. Le vagin a son propre microbiome, il suffit d’un dérèglement pour que les champignons aient le champ libre pour se développer (et revenir)
  • en cas de baisse d’immunité, ou d’un pH anormalement élevé, le microbiome est perturbé, la candidose se développera et là, on parle de mycose
  • lors de différents moments de notre cycle, les hormones varient, le pH du vagin varie, et certaines femmes auront tendance à avoir les mycoses avant/pendant ou après les règles

Pour ne plus avoir besoin constamment des antifongiques (ou les ovules), il faut se souvenir de 4 choses :

  1. le pH vaginal idéal est acide : donc il ne faut pas se laver l’intérieur (notamment avec du savon qui a un pH basique), mais juste l’extérieur, à l’eau tout simplement
  2. il faut garder le pH vaginal acide pour que les bonnes bactéries se développent (les bonnes bactéries pourront donc limiter la prolifération des mauvaises bactéries, combattre les champignons)
  3. les bonnes bactéries ont besoin d’oxygène pour vivre, donc il ne faut pas porter des sous-vêtements ou vêtements trop serrés
  4. il faut apporter des bonnes bactéries

Donc au lieu de tuer les champignons avec des médicaments, càd avaler des antifongiques ou prendre des antibiotiques qui détruisent tout, il faut au contraire, créer une armée pour notre corps càd amener des bonnes bactéries. Pour cela, il y a des probiotiques conçus spécifiquement pour cette zone.

Après avoir vu plein de reviews, j’ai décidé d’acheter la marque Jarrow Formulas, une marque américaine. Leurs probiotiques coûtent chers mais il y a une version qui n’a pas besoin d’être gardée dans le frigo (ça tombe bien car je suis à Dubai en ce moment et pour garder tout ça au frais de l’achat jusqu’à la consommation – j’ai aucune idée comment).

Note : avant de crier au scandale, sachez que mon article a pour but d’aider, il n’est pas sponsorisé

J’ai opté pour Jarrow Formulas Fem Dophilus, la version où c’est marqué « no refrigeration necessary ». Sur la boîte, c’est indiqué « strains matter » càd que le type de probiotiques est important. On ne peut pas prendre n’importe quels probiotiques pour les mycoses vaginales.

Ceux qui sont dans ces gélules permettent de vraiment cibler les problèmes vaginaux : « La consommation orale entraîne une colonisation du tractus vaginal et une amélioration des résultats thérapeutiques pour les femmes traitées pour une vaginose bactérienne ». Leurs gélules ont été étudiées pour résister à l’environnement acidique de l’intestin, pour survivre jusqu’au bout et arriver à coloniser l’environnement vaginal : là où l’on veut qu’ils soient.

Chaque gélule contiendrait 1 milliard de probiotiques. On dirait que c’est beaucoup, mais certaines études indiquent qu’il nous faudrait plutôt 100 milliards par jour.

En tout cas, si on suit les indications, il faut en prendre 1 gélule par jour en prévention, et 2 si on a des symptômes. J’avoue que je n’ai pas eu les mains légères, j’en ai pris 4 par jour pendant 3 jours. Et les démangeaisons sont parties toutes seules (mais au bout de 2-3 jours seulement, donc soyez patiente). Je continuerai pendant 3 mois à 1 gélule/jour (les antibios m’ont sûrement détruit pas mal de bonnes bactéries donc il me faudra du temps pour rétablir mon microbiome partout) histoire d’être sûre et certaine que tout ça reste des souvenirs lointains.

Si vous avez un frigo à disposition et votre transporteur les livre dans un sac réfrigéré, vous pouvez opter pour la version avec 5 ou 10 milliards de probiotiques. Mais bon, je suis perplexe, je doute que la chaîne du froid soit respecté depuis Los Angeles, donc la version 1 milliard de probiotiques ira très bien hein, quitte à payer un peu plus cher.

Comment soigner la mycose vagicale chronique ?

  1. Une visite chez le gynéco / laboratoire s’importe pour être sûr que c’est une mycose et pas une MST
  2. Vous pouvez demander à la pharmacie une ovule (à insérer à l’intérieur) et une crème (pour l’extérieur) contenant du Clotrimazole
  3. Prenez des probiotiques pendant au moins 3 mois (double dose aux moments où vous risquez d’avoir des mycoses – pour moi c’est juste après les règles, mais pour vous c’est peut-être différent ?)

Bon courage !

P/s : je ne suis ni médecin ni gynéco, donc ne pourrai pas répondre aux questions médicales. Je partage juste mon expérience

Anh est toujours très occupée à profiter de jolies choses, et à fabriquer de petites bricoles de ses propres mains. **** Hi, my name is Anh. I am a Vietnamese-French DIY passionate, beauty lover and cosmetic tester.

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