J’ai cousu un Pantalon en Laine – Couture Tailleur

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Après plusieurs pièces d’étude, j’ai enfin attaqué mon premier vêtement cette année. Il s’agit d’un pantalon d’Artesane, du parcours CAP Tailleur par Sandra Maciak-Hélias.

Cela fait plus de 10 ans que je n’ai pas cousu de vêtements, donc je ne me sens pas tout à fait à l’aise, mais j’ai réalisé tous les détails du pantalon en pièces d’étude (poches, braguette), le next step logique est soit de faire le pantalon en toile de coton; ou faire le pantalon.

Le design

Si j’ai commencé avec le pantalon, c’est parce que le design me plaisait beaucoup. Je suis censée faire ce pantalon en lin, mais comme je porte rarement des pantalons en été, et qu’il me manque justement un pantalon en laine, j’ai décidé de me lancer avec un tissu en laine uni. Ce pantalon présente des caractéristiques suivantes :

  • deux poches passepoilées sur le dos
  • deux poches italiennes sur l’avant
  • toutes les coutures sont gansées ou doublées
  • les finitions sont luxueuses, tout est propre à l’intérieur comme à l’extérieur
  • la braguette du pantalon a un sous-pont doublé
  • points main un peu partout
  • une hausse de ceinture dont je ne voyais pas l’utilité mais que j’aimerais maintenant mettre sur tous mes pantalons
  • Mon petit + : Sandra a parlé de la possibilité de doubler le pantalon jusqu’aux genoux; et ajouter un morceau en coton pour protéger la fourche. J’ai seulement ajouté la doublure car les pantalons en laine me grattent trop, le fait de pouvoir ajouter une doublure me plaît beaucoup.

Le tissu

J’ai acheté une flanelle 100% laine sur le site tissus-de-reve.fr J’ai pris 2m40 pour pouvoir faire et le pantalon, et le gilet du cours (39,90€/mètre). La couleur matche pas mal avec mon manteau Suistudio.

Ce tissu en flanelle 100% laine d’origine italienne présente une teinte camel foncé, chaude et élégante. Issu d’une source upcycling, il est non seulement de haute qualité, mais il s’inscrit aussi dans une démarche écoresponsable. La flanelle, avec son tissage serré, est réputée pour sa douceur et sa chaleur, ce qui la rend idéale pour les vêtements d’hiver. Souple et agréable au toucher, ce tissu est parfait pour confectionner des costumes et tailleurs. Sa composition en 100% laine garantit à la fois confort et durabilité, tout en offrant un tombé impeccable.

Grâce à sa texture douce et chaude, ce tissu convient particulièrement bien pour la confection de vestes, pantalons, manteaux et jupes. Il peut également être utilisé pour créer des robes structurées ou des ensembles élégants. La teinte camel foncé ajoute une touche de sophistication et de modernité à vos créations, tout en étant facile à associer avec d’autres couleurs.

J’ignore de quelle marque provient ce tissu upcyclé, mais il est d’excellente qualité. Il est très lumineux, a un toucher très agréable, tient chaud. De loin, on aurait cru que c’était en cachemire. Mais au toucher, on ne sent aucun gramme de cachemire lol. Nous sommes à 302g/m2, assez lourd pour un pantalon. Malheureusement pour vous, ce tissu est désormais en rupture de stock.


Je ne savais pas qu’on devait décatir le tissu; et je l’ai fait avec une pattemouille APRES le découpage du tissu, mais il ne bouge pas du tout et je n’ai pas eu de surprise de ce côté-là.

Pour la doublure, j’ai passé une matinée à réfléchir si j’ajoutais une doublure ou pas. Car avoir déniché un joli tissu de doublure est une chose, décider d’ajouter cette difficulté en plus, pour un premier vêtement tailleur, en est une autre. Finalement, j’ai décidé d’ajouter la doublure, et cela s’est révélé être une excellente décision car pour une fois, j’ai l’immense plaisir de porter un pantalon en laine qui ne gratte pas du tout. La doublure que j’ai prise est en cupro acheté chez Lafayette Saltier Drapiers (réf 408/CARAMEL, 11,67€ HT/mètre). Elle est très très fine mais le toucher est divin. Mon pantalon est seulement doublé jusqu’aux genoux sur le devant, suivant les conseils donnés par Francesca d’Artesane.

Pour les autres fournitures, je les ai également trouvées chez Lafayette Saltier (je vais vous mettre les références) :

  • un thermocollant poids plume très agréable, on dirait de la laine (réf 7521N, 5€ HT/mètre)
  • des boutons en corne
  • du cordonnet de soie
  • doublure de poche 100% coton à chevron, poids plume, j’aime trop, le toucher est divin (réf 71550, 6,67€ HT/mètre)
  • une hausse de ceinture que j’ai eu beaucoup de plaisir à utiliser pour la première fois, ça rigidifie la ceinture (réf HAUSSE/BLC, 2,25€ HT/mètre)

J’ai fait imprimer le patron A0 chez l’imprimeur du coin; ça coûte un peu plus cher que certains sites en ligne mais au moins je peux lui dire de sélectionner uniquement les calques avec légendes et ma taille. Donc le patron imprimé correspond parfaitement à ma taille, je n’ai pas à comparer les pointillés, ce qui est très agréable.

Leçons et difficultés rencontrées

En étant inexpérimentée, je ne me suis pas aperçue tout de suite des problèmes de tension de ma machine. Je pensais que la tension du fil en bas ne pouvait pas être réglée, mais après avoir visionné quelques vidéos, j’ai compris qu’on pouvait le faire avec une tournevis; donc après un après-midi passé à nettoyer et régler la machine, ma tension de fil est à peu près correcte.

Je ne savais pas qu’on devait changer la densité de points de couture selon l’épaisseur. Au niveau des poches italiennes, il y a un endroit où l’on passe de 5 épaisseurs de tissu à 2 épaisseurs toutes fines de la doublure de poches et après avoir changé le nombre de points/cm, j’ai remarqué que le rendu était meilleur.

J’ai acheté un fil de couture que je trouvais plus sombre que le tissu. C’est en allant en magasin qu’on m’a montré une autre technique pour savoir si le fil me convenait ou pas : il fallait sortir un fil, et comparer ce fil avec le tissu; et pas mettre toute la bobine à côté du tissu, comme ce que je faisais. Donc j’avais déjà un fil de bonne couleur, sans le savoir.

J’ai acheté le tissu en suivant les indications de métrage du patron, mais je ne me suis pas rendu compte que comme je faisais du 34, j’ai pu économiser énormément de tissu : au lieu de mettre les 2 jambes en décalé comme les tailles plus grandes, j’ai pu mettre les deux jambes côte à côte, ce qui fait qu’il me fallait à peu près 1,3 fois la longueur du pantalon. Il me restait tellement de tissus que je pouvais faire un gilet supplémentaire. C’était la bonne nouvelle. Donc j’ai noté qu’il fallait imprimer le patron d’abord, découper les morceaux et les disposer sur une table; pour ensuite mesurer le métrage exact et acheter pile ce qu’il me fallait.

Même en choisissant une taille 34, ce pantalon était conçu pour des silhouettes avec des hanches larges et une fourche basse. Ainsi, je me suis retrouvée avec un pantalon qui n’était pas tout à fait à ma taille malgré les mensurations données dans le patron. Maintenant je comprends mieux pourquoi il fallait faire une toile avant d’attaquer le vrai tissu. Cependant, je ne compte pas faire de modifications de patrons pour les prochains projets tailleur (les deux vestes car ce sont des modifications très difficiles). Par contre, si je refais le même pantalon, je partirai sur des dimensions sur mesure et je vais juste intégrer la braguette de ce pantalon car j’aime beaucoup la construction de celle-ci.

Curieusement, je n’ai pas eu tant de difficultés que ça à lire la gamme de montage. Il y avait juste une erreur dans la gamme de montage; mais qui se corrigeait très vite en regardant la vidéo de Sandra; et puis des erreurs commises par Sandra en vidéo mais qui sont déjà corrigées dans la gamme de montage. Donc en gros, il est important d’avoir visionné toute la vidéo, et lu toute la gamme de montage avant d’attaquer le projet.

Malgré mon obsession pour le repassage, mon fer à repasser n’était pas assez puissant et ma pattemouille pas assez transparente. Donc plein de fois, je repassais à travers la pattemouille sans trop savoir ce que j’étais en train de repasser. A la fin, j’ai pu mieux maîtriser mon fer à repasser (tout simple, familial). Et au lieu de sortir la grosse planche de repassage qui me bloquait le passage, j’ai trouvé qu’il était plus simple de le faire sur mon coussin tailleur + une grosse couche de toile de coton. Je vais déposer mon pantalon au pressing, pour qu’on fasse de beaux plis sur le devant comme il faut.

Je me suis blessée maintes fois en touchant les aiguilles et épingles. Désormais, mes doigts sont protégés à chaque fois que je les touche. Ca me prend 2 secondes pour enfiler mes protège-doigts.

J’ai mis du temps à organiser mon espace de travail; à ranger les outils de manière logique. Maintenant, j’ai trouvé mon organisation, je sais où se trouve chaque outil et ça va plus vite ainsi.

En suivant le tuto, j’ai gansé les côtés du pantalon avec un biais en coton. Ca a rigidifié mon pantalon et je pense que j’aurais été plus à l’aise avec un biais en soie… ou en surfilant. Mais moi, je saurai pour la prochaine fois.

En cas de doute, il ne faut pas hésiter à bâtir. Je trouve que bâtir prend moins de temps que de découdre. J’aime beaucoup mettre des épingles également, mais pour la ceinture, bâtir a été une très bonne décision.

Photos

Voici quelques photos de ma réalisation. Ce n’est pas encore parfait mais j’espère mieux faire dans le futur. Je crois que ce projet m’a pris 4 jours complets. J’ai changé la forme des passants et j’ai fait un ourlet à la main. Etant petite, je n’aime pas les revers.

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Anh est toujours très occupée à profiter de jolies choses, et à fabriquer de petites bricoles de ses propres mains. **** Hi, my name is Anh. I am a Vietnamese-French DIY passionate, beauty lover and cosmetic tester.

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